4 janvier 2018

FAQ

Qui sommes-nous ?

La carte blanche a été lancée à l’initiative de citoyens inquiets de la gestion de l’environnement par nos décideurs politiques. Sans être experts de la question climatique, nous en avons les connaissances transmises par les médias ou par les très nombreuses publications dans le domaine.

La carte blanche est signée par d’autres citoyens tout aussi inquiets dont de nombreux experts qui travaillent sur des questions liées au réchauffement climatique et reconnus dans le monde académique, des représentants de la société civile travaillant sur les questions environnementales et des thématiques impactées, et enfin des personnes actives en politique et dans le monde syndical.

Pourquoi sommes-nous inquiets ?

C’est en 1972 qu’a eu lieu la conférence de Stockholm, 1ère conférence mondiale élevant la question de l’environnement au rang de problème international d’importance majeure. Depuis lors, il y a eu 23 conférences internationales sur le climat (dites COP) et pourtant on ne peut pas dire que la situation se soit améliorée.

Chaque année est pire que la précédente en termes de catastrophes liées au réchauffement climatique. Et pour illustrer l’année 2017, on peut renvoyer notamment à cette collection d’images.

De l’avis largement partagé des observateurs de la conférence de Bonn, aussi appelée COP 23, celle-ci n’a permis que peu d’avancées bien qu’elle ait institué un dialogue qui doit permettre aux Etats d’élever leurs ambitions climatiques sur l’année 2018. Des ambitions climatiques qu’il est urgent et nécessaire de revoir à la hausse. Dans son dernier rapport publié fin octobre, le programme des Nations Unies pour l’environnement affirme qu’il existe un « écart catastrophique » entre les engagements pris par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires pour contenir le réchauffement en dessous de 2°C, comme décidé lors de la Conférence de Paris en 2015, tout en continuant leurs efforts pour ne pas dépasser 1.5°C.

Le dernier rapport des chercheurs du Global Carbon Project publié en marge de la COP23 démontre que les émissions mondiales de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles sont reparties à la hausse en 2017, après trois années de stagnation. Elles devraient croître de 2 % par rapport à l’année dernière (et ce sans même prendre en compte l’impact de la déforestation qui se poursuit). Il y a bien évidemment la Chine et l’Inde dont les émissions ne cessent de croître. Il y a les Etats-Unis où la consommation de charbon est pour la première fois repartie à la hausse grâce aux abrogations de Donald Trump. Mais la Belgique est également au rang des mauvais élèves puisque nos émissions sont reparties à la hausse depuis 2014.

Le 13 novembre, 15 364 scientifiques de 184 pays publiaient également une tribune émettant « un cri d’alarme sur l’état de la planète ». Celle-ci fait écho à une précédente tribune co-signée par 170 scientifiques en 1992 dans laquelle ils faisaient déjà part de leur inquiétude sur les « dégâts actuels, imminents ou potentiels, causés à la planète ». Ce manifeste souligne qu’aujourd’hui « non seulement l’humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d’entre eux se sont considérablement aggravés. »

Que voulons-nous ?

Nous voulons que l’environnement soit considéré comme un facteur déterminant pour chaque prise de décision politique.

Nous voulons que les autorités publiques adoptent une politique forte à effet immédiat pour que le réchauffement climatique ne dépasse pas 1.5° d’ici la fin du siècle.

Nous voulons que 80 % des énergies fossiles actuellement connues et exploitables ne soient pas extraites.

Nous voulons que les autorités publiques développent des transports publics de qualité.

Nous voulons que les autorités publiques favorisent la consommation de produits durables et combattent en ce sens l’obsolescence programmée.

Nous voulons que les autorités publiques favorisent la consommation de productions locales et favorisent en ce sens une relocalisation de l’économie.

Une politique climatique plus forte nuirait-elle à notre niveau de vie ?

Une politique climatique changera inévitablement notre manière de vivre. Des changements radicaux sont nécessaires pour défendre notre environnement et pour éviter que la situation climatique ne devienne invivable.

Cela peut impliquer d’avoir moins recours à des moyens de transports très polluants comme la voiture (vu le nombre de voitures en circulation) ou l’avion et en contrepartie de se déplacer davantage en transports en commun peu polluants comme le bus ou le train, ou en vélo. Cela peut aussi impliquer de moins se déplacer.

Cela peut aussi impliquer de revoir l’organisation du marché du travail. Nous pouvons produire globalement moins mais produire plus local et plus durable. Cela suppose de faire revenir certaines productions délocalisées en Asie notamment, comme la production textile ou celle de beaucoup de nos objets quotidiens.

Il est aujourd’hui absolument nécessaire de diminuer notre consommation matérielle mais nous devons nous rendre compte que nous consommons bien plus que nous en avons besoin et que cela a un coût très important pour l’environnement. Quand nous achetons en quantité des t-shirts à 2 euros, nous devons nous rendre compte du coût énergétique nécessaire pour les produire, les importer et puis les détruire une fois que nous en serons lassés. Nous pouvons les remplacer par moins de vêtements, de meilleure qualité, produits localement et que nous garderons certainement plus longtemps. C’est la même chose avec les GSM dont nous changeons tous les ans ou encore avec le mobilier, le matériel Hifi ou l’électroménager qu’il devenu courant de remplacer régulièrement simplement par envie de changer ou par facilité lorsque l’objet est endommagé alors qu’une réparation serait possible.  C’est cela le coût de notre consommation pour l’environnement.

En définitive, nous ne pensons pas que nous vivrons globalement moins bien mais certainement différemment.

Pourquoi une grève ?

Parce la grève est le moyen généralement utilisé quand il y a urgence et quand on a l’impression que les autorités dirigeantes n’ont pas entendu d’autres signaux d’alarme.

Le réchauffement climatique est aujourd’hui un problème de première importance et paradoxalement la mobilisation citoyenne est encore très faible. La grève demeure un outil efficace pour mobiliser davantage, se faire entendre, montrer par un acte symbolique fort qu’on se sent concerné et qu’on veut une réaction politique forte.

Le réchauffement climatique est directement causé par notre manière de vivre. Pour beaucoup d’entre nous, nous contribuons chaque jour au réchauffement climatique par notre consommation, nos déplacements, notre activité professionnelle, etc… Faire grève, c’est amorcer un changement dans notre vie.

En faisant grève, nous arrêtons la machine à produire quelques heures et nous pouvons  réfléchir sur le sens de nos emplois et nous tourner vers toutes les alternatives vertueuses qui naissent autour de nous (notamment des modes de déplacement moins polluants, une consommation plus durable et de production locale)

La grève touche à notre force de travail et en ce sens permet d’instaurer un rapport de force.

Des grèves sont organisées pour notre pension, pour le financement des services publics, pour notre pouvoir d’achat, nos congés, … Le climat est, nous semble-t-il, un problème suffisamment grave pour mériter également une action de grande ampleur telle qu’une grève. Ici, ce sont également nos intérêts que nous devons défendre mais aussi ceux des générations futures et de l’environnement qui nous entoure.

Pouvons-nous cependant marquer notre soutien sans faire une grève ?

Nous pensons que la grève est un outil efficace parce qu’en arrêtant de travailler, on marque une opposition forte à la manière dont se déroulent les choses et en l’occurrence la gestion de la problématique du réchauffement climatique.

Toutefois, dans certains secteurs, la santé par exemple, il est difficile de faire grève sans risquer de causer des dommages irréparables. D’autres ne veulent peut-être pas faire grève parce que ce type d’action ne leur convient pas. Egalement, si la grève n’est pas soutenue par un syndicat ou que l’on n’est pas affilié, il peut aussi être nécessaire  de prendre congé ce jour-là ; ce que tout le monde ne pourra ou ne voudra pas faire.

Mais il existe de nombreuses manières d’arrêter le travail ou de montrer son soutien qui peuvent coexister selon les situations.

On peut imaginer des journées de sensibilisation, le port d’un badge, des actions de quelques heures, …

Ces actions peuvent être organisées à l’échelle d’écoles, d’universités, d’entreprises, d’associations, … Les mobilisations peuvent être multiples et nous sommes ouverts aux propositions. Vous pouvez, en ce sens, nous contacter via ce lien

Le plus important est que l’action globale soit partagée par un maximum de gens, de la manière qu’ils souhaitent.

Et la première marque de soutien que vous pouvez apporter est de signer l’appel

Pourquoi nous n’avons pas encore indiqué de date ?

Parce qu’il s’agit d’un appel à organiser une grande action globale. Celle-ci ne pourra effectivement avoir lieu avec succès que si suffisamment de gens soutiennent l’idée.

Nous vous invitons donc dès à présent à signer l’appel pour apporter votre soutien. Merci!